Biltoki redynamise les villes avec l’appui du géomarketing

Bonjour James, pouvez-vous nous parler de vos missions en tant que CIO au sein de Biltoki ?

Bonjour, chez Biltoki, nous répondons à des appels d’offre venant des mairies pour (re)donner vie aux centres-villes grâce à des marchés couverts. Biltoki repense et conçoit l’architecture des lieux, recrute et sélectionne l’ensemble des commerçants indépendants locaux, et pilote l’aménagement des stands. On compte une vingtaine de commerçants par halle, dont 50% sont des artisans traditionnels, et 50% sont des traiteurs.

Une halle Biltoki permet à la fois de faire ses courses et de profiter d’un bon moment. Seul, en famille ou entre amis, on déguste les bons produits des halles, directement sur place.

En tant que CIO (Chief Information Officer), ma mission est de faire en sorte que toutes ces halles soient connectées dans le monde. Cela passe par connecter un réseau internet solide et sécurisé pour le bon fonctionnement de toutes les caisses des commerçants ou pour compter l’affluence de clients. Toutes les halles ont le même dispositif, depuis le siège d’Anglet aux halles d’Angers.

Quels sont vos enjeux et problématiques actuels ?

Il y en a beaucoup ! Consolider la rentabilité et la performance des sites existants, faire face aux enjeux environnementaux et sociaux tout en gérant l’hypercroissance de l’entreprise, maintenir les équipes engagées dans le projet, recruter et fédérer des commerçants de bouche indépendants qui sont souvent les premiers à souffrir en période d’inflation ou de contexte économique tendu, préparer un développement potentiel à l’étranger aussi…      

Et puis au cœur de notre stratégie de développement, il y a les collectivités et les villes, qui doivent décider d’investir et de soutenir ces projets de halles. Même si elles sont toutes convaincues de l’importance que jouent ces lieux de vie dans la redynamisation de leurs centres-villes et l’attractivité de leur région, notre enjeu est de les rassurer en s’appuyant notamment sur des données éco-socio-démographiques pertinentes.   

Comment se concrétise l’implantation d’une halle dans la ville ?

Notre arrivée produit des impacts réels et significatifs à l’échelle du territoire. Pour Saint-Etienne par exemple, la halle Biltoki a généré 12% de trafic piéton en plus autour des halles.

Pour Toulon, le réouverture des Halles après des années de fermeture a littéralement transformé le quartier, qui est devenu en quelques temps un des quartiers les plus dynamiques de la ville, notamment avec l’arrivée de nombreux petits commerces indépendants de qualité autour des halles.     

La concrétisation d’une implantation de Halles est longue car il s’agit de projets d’envergure. Dans le cas d’Amiens, ce sont les commerçants eux-mêmes qui ont demandé à la mairie de faire appel à Biltoki pour redynamiser leur halle historique, proche de la place du Beffroi.

Nous sommes toujours heureux de pouvoir contribuer à redynamiser plus largement l’écosystème. Biltoki est un outil politique et transverse pour un territoire.

Qu’est-ce qui vous a convaincu d’utiliser Geoptis Solution ?

Tout d’abord, le courant passait bien avec notre interlocuteur Geoptis, ce qui est important quand on envisage d’utiliser des outils structurants. Ensuite, Geoptis Solution offre des données très enrichies, et faciles à manipuler. L’offre d’essai a également pesé dans la balance, nous avons pu tester la solution sur de vrais cas d’usage. Nous pouvions ainsi nous projeter, manipuler l’outil.

Quant à la partie onboarding, le formateur a été top. Geoptis nous a accompagnés sur la création des modèles de rapport. Ce que j’aime bien par rapport à d’autres solutions, c’est que l’utilisateur a accès à des jeux de données nativement. Pour citer un exemple, dans la solution nous avons accès à des données postales comme les flux de mobilité.

Un autre point intéressant avec Geoptis Solution, c’est que nous pouvons manipuler nous-mêmes les données, être autonomes. Nous n’avons pas besoin de passer commande à Geoptis : nous pouvons faire nos rapports nous-mêmes et cela nous fait gagner du temps. Le cas d’usage est précis dans ma tête, donc je sais exactement ce que je veux et je peux le faire moi-même.

Au-delà des données disponibles, Geoptis est en mesure de récupérer de la donnée, de la retravailler pour en créer une nouvelle. Ce qui est génial car on bénéficie à la fois d’une plateforme simple à utiliser, mais aussi de sur-mesure pour répondre à nos besoins.

Etiez-vous déjà familier avec le monde de la cartographie ?

À titre personnel oui car je suis un ancien officier de l’Aéronavale, donc les SIG, les cartes, le référencement de point de données sur des cartes… je maîtrise.

L’équipe quant à elle, de manière générale, était plus ou moins familière avec la cartographie, mais Geoptis Solution est une plateforme datavisuelle vraiment simple à utiliser. Selon l’usage qu’on souhaite en faire, une formation de 2h peut suffire.

Comment utilisez-vous Geoptis Solution ?

Dans la solution, nous avons des templates de rapport. Typiquement, nous cherchons à savoir, lorsque nous voulons implanter à telle adresse un bar ou une Halle Biltoki, l’environnement de cette adresse. C’est-à-dire l’économie, la sociodémographie, les dynamiques de flux des personnes et des entreprises…

L’outil nous permet d’évaluer cela grâce aux rapports et de forger nos convictions en interne. Par la suite, nous l’utilisons en mairie pour répondre aux appels d’offre et démontrer le potentiel du lieu et le nombre de flux.

Ce qui est également intéressant, c’est que Geoptis propose un consultant pour venir en prestation nous aider à expliquer un projet. C’est utile dans des projets complexes ou avec beaucoup d’enjeux.

Enfin, aujourd’hui nous faisons une étude à l’ouverture sans qu’il y ait de suivi au fil des années. Avec Geoptis Solution, nous avons la possibilité de comparer à N-3 par exemple et ainsi voir quel est le résultat aujourd’hui versus ce que nous avions prévu il y a 3 ans. Ce comparatif nous permet d’apprendre, d’affiner et de pouvoir mieux prévoir les projets futurs.

En termes de choix d’emplacement, hormis le flux, quels sont vos critères ?

Pour l’implantation d’une Halle Biltoki, il faut que l’agglomération fasse entre 100  000 et 150 000 habitants minimum. On a aussi besoin d’un vivier de commerçants autour pour sélectionner des artisans locaux. À savoir qu’il faut compter environ 20 à 25 commerçants par halle, et ces derniers s’engagent sur 9 ans. Certains ont des dérogations, par exemple ceux qui souhaitent tester leurs produits.

Quels sont vos objectifs à présent, notamment en termes de développement ?

Actuellement nous avons quelques pays à l’étude. En France, nous ouvrons fin 2024 les Halles de Béziers, et en 2025 les Halles de Rueil-Malmaison. Nous avons un rythme de 2 halles par an, sachant qu’il faut compter environ 2 ans pour qu’un projet aboutisse. Certaines municipalités peuvent avoir besoin d’un temps plus long.

À côté de ces ouvertures ou réhabilitations, nous avons développé une activité de conseil et d’accompagnement baptisée “Des halles pour toutes nos villes” qui vise à démultiplier le nombre des halles vivantes partout en France. Au sein de cette initiative, nous réalisons par exemple des études de faisabilité pour les villes qui souhaiteraient se lancer dans un projet d’ouverture de Halles ou de réhabilitation. Puis nous pouvons les accompagner sur toutes les étapes du projet jusqu’à l’ouverture.

Aujourd’hui, notre mission est d’encourager le vivre-ensemble au travers de ces lieux de vie, de partage et de convivialité.  

Merci James d’avoir partagé votre expérience quant à votre utilisation de Geoptis Solution pour étudier le potentiel d’implantation de nouvelles halles