Les usages de la téléphonie mobile ont eu beau s’accélérer en France ces dernières années, la couverture mobile demeure quant à elle toujours insuffisante. C’est un enjeu important pour les collectivités territoriales (régions, départements, communautés de communes, communes…) et d’abord pour celles situées en zone rurale.
Soucieuses de résorber la fracture numérique au sein de leur territoire, ces collectivités sont concernées au premier chef par les notions de « zone blanche » (marquée par l’absence de couverture mobile) ou de « zone grise » (desservie par un seul opérateur mobile). Du fait, entre autres, à cause :
- D’infrastructures défaillantes ou inexistantes
- De la faiblesse du signal des réseaux mobiles
- De l’indisponibilité momentanée ou récurrente des réseaux
En janvier 2018, les opérateurs de télécommunication prirent 4 engagements principaux auprès des pouvoirs publics (ce que l’on a nommé « New Deal mobile ») :
- Généraliser la 4G sur l’ensemble des réseaux mobiles
- Répondre aux besoins en couverture mobile des collectivités territoriales
- Couvrir les principaux axes de transport (routiers et ferrés entre autres)
- Améliorer la qualité des réseaux mobiles et la transparence en cas de de panne ou de maintenance
Ces questions intéressent grandement les collectivités territoriales puisque la réduction de leur fracture numérique est synonyme de :
- Développement économique
- Densification du bassin de population
- Création de nouveaux services numériques et non-numériques (médicaux par exemple)
Dans ce contexte, le géomarketing trouve sa pertinence et prouve sa puissance en éclairant les décisions des décideurs politiques. Nous vous expliquons comment et pourquoi dans cet article.
Couverture mobile d’un territoire : les atouts du géomarketing
Grâce à sa capacité de mise en perspective d’un grand nombre de données, le géomarketing s’affirme comme le meilleur allié des collectivités territoriales souhaitant développer leur attractivité efficacement. Ce qui doit se traduire logiquement par la réduction de la fracture numérique au sein de leurs zones respectives. Dans ce but, le géomarketing rend possible :
- L’identification des zones blanches (absence de couverture mobile), des zones grises (faible couverture mobile) et des zones vertes (bonne couverture mobile) à différentes mailles géographiques (jusqu’à l’IRIS)
- L’évaluation de la faisabilité de l’installation d’une antenne 5G (notamment vis-à-vis des populations environnantes)
- La vérification par la carte des engagements pris par les opérateurs de télécommunication en matière de couverture mobile
- Et corollaire d’une couverture mobile satisfaisante : la simulation du déploiement de services publics, d’un centre commercial, d’un lotissement d’habitation ou de services médicaux sur son territoire
Avant de cartographier la couverture mobile d’un territoire, la collecte des données se fait principalement auprès :
- de l’ARCEP
- des opérateurs de télécommunication/des fournisseurs d’accès Internet (Orange, Free, SFR, Bouygues Telecom…)
- et par l’intermédiaire d’applications mobiles dites « crowdsourcées » (données qui, de par leur origine, sont plus ou moins fiables).
Recoupées avec d’autres données (socio-démographiques ou topographiques), les cartes produites par un logiciel de géomarketing rendent visibles des phénomènes sous-estimés ou méconnus. Elles mettent clairement l’accent sur les forces, les potentiels ignorés, les opportunités, les points de vigilance, les zones très à risques…
Comment cartographier la couverture mobile d’un territoire ?
Comme nous l’avons dit précédemment, la mesure de la couverture mobile au sein d’un territoire par un outil de géomarketing implique l’utilisation de multiples données :
- Les données géospatiales et socio-démographiques: fonds de carte délimitant les frontières d’un territoire, infrastructures de transport (train, routes, avion…), réseau d’électricité, bassin de vie (CSP, âge, revenu, flux migratoires…), données de l’économie locale, implantation des entreprises, des commerces et des services publics…
- Les données des réseaux mobiles fournies par les opérateurs de télécommunication et par l’ARCEP
Un outil de géomarketing exploite l’ensemble de ces données pour produire des cartes interactives qui mettent en évidence la couverture mobile au sein d’une collectivité territoriale. Les zones avec une couverture mobile optimale sont généralement représentées en vert alors que les zones de faible couverture le sont avec des couleurs claires (jusqu’au blanc pâle pour une zone non couverte).
Un logiciel de géomarketing traite et restitue les informations collectées avec une grande précision géographique (pour chaque opérateur et sur un territoire donné) :
- La force du signal sur un territoire donné : couverture Internet mobile, couverture voix et SMS
- L’intensité des couvertures 3G, 4G et 5G
- La disponibilité d’autres réseaux (2G, 3G, 4G ou 5G)
- La qualité du signal Internet mobile (exprimée en débit descendant) le long des axes de transport, dans les lieux de vie et dans 4 types de zones (rural, intermédiaire, dense et touristique)
- La géolocalisation des antennes de couverture mobile présentes sur le territoire
L’outil de géomarketing vient identifier les zones où la couverture mobile est satisfaisante, insuffisante ou absente. Ce qui est déjà en soi un constat déterminant pour les autorités locales dans le cadre :
- du développement économique du territoire
- de l’accessibilité de la population et des entreprises au numérique
Le géomarketing, un outil précieux pour dynamiser un territoire
Les résultats de l’analyse cartographique sont présentés sous la forme d’un rapport détaillé et contextualisé qui met en évidence les forces et les faiblesses de la couverture mobile sur un territoire (localisation des zones vertes, blanches et grises). Ces informations sont communiquées aux donneurs d’ordre ou des décideurs locaux en un clic sous la forme d’un rapport synthétique et de cartes parlantes.
On peut donc affirmer qu’un logiciel de géomarketing a un rôle important à jouer dans l’amélioration de l’accessibilité numérique au sein d’un territoire. Outre la couverture mobile, il identifie des zones susceptibles de bénéficier de mesures visant à réduire la fracture numérique ou celles méritant l’attention particulière des collectivités territoriales. Et en particulier :
– les zones à risque de fracture numérique en raison de certains indicateurs comme l’évolution démographique, le revenu moyen et le niveau d’éducation
– l’expansion du réseau mobile par les opérateurs de télécommunication : installation d’antennes, mise en place d’accès publics…
– les besoins en équipement numérique sur le territoire : disponibilité d’ordinateurs, de tablettes, de smartphones et d’autres terminaux nécessaires à l’accès à Internet.
– la répartition des compétences numériques et des besoins de formation/sensibilisation à destination des zones défavorisées
– l’installation de points d’accès publics dans des zones spécifiques
– la prise en compte de facteurs influençant l’installation d’infrastructures numériques : disponibilité de l’électricité, topographie du terrain…
Véritable outil d’intelligence géospatiale, un logiciel de géomarketing comme Geoptis contribue à guider les collectivités territoriales dans l’élaboration de stratégies pertinentes. Dans ce cas précis, elle délimite les zones en souffrance numérique (zones blanches et zones grises).
Au-delà du constat cartographique, le géomarketing sert à :
- Améliorer l’accessibilité numérique dans des zones ciblées, celles qui en ont le plus besoin ou qui sont en passe d’en avoir besoin
- Optimiser la répartition des ressources (comme les antennes 5G) à proximité des axes de transport, des zone commerciales et des bassins de vie
Ce décloisonnement numérique d’un territoire a des effets bénéfiques sur :
- Son attractivité économique voire touristique
- Son tissu économique (créateur d’emploi)
- Sa qualité de vie
- Son offre de services et de commerces
Alors, pourquoi se priver d’un outil de géomarketing ? Faites le choix Geoptis !